On peut ainsi mettre en avant une statue representant le poète ionien Anacréon (Ἀνακρέων), né vers 550 av. J.-C. et mort en 464 av. J.-C. Les Silènes (Σιληνοί) de la Collection Albani en sont également un autre témoignage.
Paradoxalement, aucune lanière n'est visible. Seule la position de la verge laisse deviner l'utilisation du kynodesme. Il en est d'ailleurs de même sur nombre de vases peints. On peut supposer que les utilisateurs de cet accessoire souhaitaient qu'il soit le plus discret possible. Cela influença certainement les artistes qui évitèrent sa représentation. Il se peut également qu'une bande métallique, aujourd'hui disparue, étaient fixée sur la sculpture, afin d'évoquer le kynodesme.
2 photos suivantes :
Anacréon - Statue d'époque romaine
2ème siècle après J.-C.
(copie d'un original grec ?)
Ny Carlsberg Glyptotek à Copenhague (Danemark)
2 photos suivantes :
Silènes de la collection Albani - Statues d'époque romaine
Probablement du 2ème siècle après J.-C.
(copie d'originaux grecs ?)
Musée du Louvre à Paris (France)
https://art.rmngp.fr
http://cartelfr.louvre.fr
© RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski
2 photos suivantes :
Boxeur du Quirinal - Statue grecque héllenistique en bronze
100 - 50 av. J.-C.
Museo Nazionale Romano - Palazzo Massimo alle Terme à Rome (Italie)
https://commons.wikimedia.org
© Carole Raddato
Cette représentation d'un athlète pratiquant le pugilat le montre dénudé. Ce sport paraît pourtant bien trop violent pour être pratiqué nu et aurait donc pu nécessiter la protection, cependant bien lègère, d'un pagne (perizoma). Il s'en serait débarrassé afin d'être plus à l'aise, le combat achevé. Il est en effet figuré en position de repos.
Néanmoins, si on observe de plus près son bas-ventre, on remarque clairement qu'il porte un kynodesme. On distingue même la cordelette qui ensère le prépuce, particulièrement allongé. Le réalisme est tellement poussé qu'on devine également la forme du gland à travers la peau tendue. L'utilisation du kynodesme ne paraît pas vraiment plaider en faveur du pagne.
Cette sculpture affiche un réalisme qui n'a plus rien à voir avec l'idéalisation du corps masculin de l'époque classique et peut donc être considéré comme un véritable témoignage de la nudité pratiquée par les athlètes grecs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire