PARTIE A TROIS - Peinture sur vase - Grèce antique (Second Life)

Maison d'Eos

Ortygiè - Grèce

SECOND LIFE 

Port Saint Andre

(128, 126, 23)

propriétaire : Thierry Decosta

https://maps.secondlife.com

AVERTISSEMENT :

Lorsqu'on s'interresse à la Grèce ancienne, il est difficile de ne pas évoquer la pédérastie, qui était alors une véritable institution sociale (tout comme d'ailleurs, pouvait l'être également et malheureusement l'esclavage). Elle avait alors une vocation initiatrice, pour ne pas dire éducative, auprès de la jeunesse. Il est bien-sûr hors de question d'en faire l'apologie. On ne peut en effet qu'être suspicieux vis a vis de cette pratique qui peut avoir des conséquences psychologiques délétères sur des adolescents fragiles, à peine sortis de l'enfance. Difficile également à comprendre quand on éprouve une attirance exclusive pour des hommes virils, au corps bien velu. On ne peut également que s'interroger sur le mystère du désir qui s'exprime de façons si diverses et reste difficile à contrôler. 

Cette fresque de  la maison d'Eos (δόμος Ἕως) à Ortygiè (Ορτυγίη) a certainement pour origine un vase ancien dont il n'a pas été possible de découvrir la moindre information sur son origine et son lieu actuel de conservation. 
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L'homosexualité évoquée dans cette scène n'a plus rien à voir avec les critères classiques d'une relation amoureuse pédérastique, si souvent mise en avant par les artistes grecs. Il s'agit ici clairement des prémices d'une sodomie. Ce type d'acte étaient alors considéré comme particulièrement avilissant, mais exclusivement pour celui qui se faisait pénétrer. Le personnage central, qui semble être un jeune homme, si on se fie à son visage glabre,  était donc très probalement un esclave, voire un prostitué. Il est également possible qu'il soit d'âge adulte et qu'il se soit tout simplement rasé la barbe dans la volonté de se rajeunir ou même de se féminiser. 

Il pourrait aussi s'agir d'une agression sexuelle, bien que le membre en érection de la victime puisse rendre cette hypothèse quelque peu douteuse. Mais la puissance d'Eros (Ἔρως) n'est-elle pas capable de transformer en plaisir ce qui était à l'origine un acte contraint ? La mention "Eρως  καλoς" , célèbrant le dieu pour ses bienfaits, pourrait être aussi une manière d'excuser un viol, acte ô combien abominable ! Comment résister au pouvoir divin du désir ?